Les Grands Ballets amènent Carmen dans le Métavers


Grands Ballets Canadiens - Carmen

On n’a plus les spectacles de ballet qu’on avait, et c’est vraiment une bonne chose! Comprenez-moi bien; j’adore mes classiques comme le Lac des Cygnes ou Giselle et rien ne me met plus dans l’esprit des fêtes qu’un Casse-Noisette réussi. Ceci dit, j’adore quand une troupe ose une proposition qui sort de l’ordinaire et c’est ce que nous offrent les Grands Ballets avec leur nouveau spectacle Carmen.

Exit Séville, bonjour le Métavers!

Quand on pense à Carmen, des images de castagnettes, de toréadors et de dames légèrement vêtues faisant aller leur éventails sous trame de « L’Amour est un oiseau rebel » nous viennent à l’esprit. Et c’est normal: après tout, Carmen est l’opéra le plus populaire de tous les temps.

C’est par contre à 180 degrés de ce que nous proposent les Grands Ballets pour leur spectacle sur la populaire suite de Rodion Chtchedrine, elle-même crée en 1967 et basée sur l’oeuvre de Bizet.

Chorégraphié par Étienne Béchard, qui nous avait livré un magnifique Sacre du Printemps en 2018, ce Carmen n’a rien de traditionnel mais tout pour plaire à une nouvelle génération de spectateurs. C’est que l’oeuvre se déroule simultanément dans le réel et dans le Métavers, où les personnages principaux Micaëla et Don José fuient une société trop autoritaire en se réincarnant respectivement en Toréador et en Carmen, tel un échappatoire dans un univers parallèle.

Sans vous dévoiler le punch dans son entièreté, c’est ce chassé croisé entre les personnages du monde réel et leurs avatars du monde virtuel qui viendra donner une nouvelle dimension à l’oeuvre. En effet, Micaëla et Don José (ici nommé simplement José) se rencontrent une première fois « en vrai », mais les contraintes du monde dystopique dans lequel ils vivent les empêchent de donner suite à leur désir de se revoir. Une rencontre dans le Métavers et un événement catalyseur provoqueront cependant un effet boule de neige…

Grands Ballets Canadiens - Carmen
Credit photo: Sasha Onyshchenko
Danseurs: Vanesa G.R. Montoya & André Santos

Des références pop contemporaines

L’une des raisons pour lesquelles j’ai le plus hâte de découvrir la réinterprétation de Carmen (outre le fait que le ballet sera campé dans le Métavers): toutes les références à la culture pop contemporaine.

Les costumes, conçus par Emma Paris, sont inspirés du personnage de Mia Wallance dans Pulp Fiction pour Carmen et de celui du viril Sailor Ripley interprété par Nicolas Cage dans Sailor and Lula de David Linch pour le Toréador.

De plus, des masques permettant aux protagonistes de se transporter vers le monde virtuel et de se transformer en avatars sont inspirés des créations expérimentales du designer Hussein Chalayan.

Une occasion de (re)découvrir le ballet

Ce nouveau Carmen est en mon sens parfait pour tout ceux qui souhaitent découvrir le ballet classique, et même pour ceux qui n’en sont pas à leur première incursion dans ce genre artistique.

De plus, saviez-vous que les étudiants de McGill ont droit à un code promo spécial pour des billets à 20$? Pour y accéder, vous n’avez qu’à acheter vos billets sur le site web avec ce lien et la promotion s’appliquera! Au plaisir de vous y voir et n’hésitez pas à me partager vos impressions ici ou sur Instagram.

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