Lady Chatterley : une ouverture de saison très hawt aux Grands Ballets !
J’ai eu la chance d’être invitée à la première de L’amant de Lady Chatterley, spectacle d’ouverture de saison pour les Grands Ballets Canadiens, dont j’avais couvert l’évènement de jeune philanthropie ici.
Le ballet contemporain, une création de Cathy Martson, est basé sur le roman de D.H. Lawrence et raconte la torride liaison entre Constance Chatterley et son garde-chasse, Oliver Mellors, alors que son mari est devenu paralysé et, par le fait même, sexuellement impuissant. Ayant fait scandale lors de sa publication en 1928 à Florence, ce n’est qu’en 1960 que le roman pourra être imprimé dans le pays natal de l’auteur puisqu’il était jugé trop obscène avant.
Pour son premier spectacle de la saison, l’institution montréalaise a donc misé sur une œuvre flamboyante qui saurait plaire à son public que je devine majoritairement féminin.
Bien qu’on aurait pu s’attendre à un décor chargé, surtout si l’on se fiait aux visuels publicitaires du spectacle, c’était plutôt une scène toute en sobriété qui tenait lieu d’écrin pour la romance passionnelle des deux protagonistes. En effet, plutôt que de s’encombrer d’un pastiche qui aurait pu distraire de l’histoire, Lorenzo Savoini a préféré des jeux de lumière minimalistes laissant entendre les changements de lieux et de scènes.
Parlons maintenant des danseurs et de la chorégraphie. À l’entrée sur scène shirtless d’Oliver Mellor, incarné par Raphaël Bouchard, un frémissement audible s’est fait entendre dans la salle. Il faut dire que, comme amant, le casting était parfait et on comprend pourquoi Lady Chatterley succombe rapidement à ses charmes.
Quant à Lady Chatterley, dansée par Éline Malègue, elle était à la fois vulnérable, sensuelle et gracieuse. La chimie entre les deux interprètes était palpable, et l’on apprend d’ailleurs qu’ils sont de très bons amis IRL dans cette vidéo.
Pour ce qui est de la chorégraphie, en particulier celle des (nombreuses) scènes de coït, elle était tout simplement magnifique. À la fois érotiques et raffinés, les mouvements ne tombaient jamais dans la vulgarité et étaient toujours mis en valeur par les effets spéciaux. Spécialement lors de la scène de passion sous la pluie, qui était de toute beauté.
Il ne faudrait passer sous le silence Dane Holland en M. Lady Chatterley (Sir Clifford Chatterley), ainsi que Sahra Maira, dans le rôle de la gouvernante. Les développements timides de leur relation, ainsi que la chorégraphie toute en retenue de par la nature du rôle de Sir Chatterley, étaient vraiment touchants.
L’amant de Lady Chatterley est présenté jusqu’au 13 octobre aux Grands Ballets Canadiens. Pour plus d’information, c’est par ici.
Comments are closed here.