Carmina Burana aux Grands Ballets : le classique des classiques
Full disclosure : en ce qui me concerne, le moment de l’année le plus excitant pour moi, c’est sans aucun doute la Rentrée Culturelle. En effet, durant cette période, pas une semaine ne passe sans qu’il y ait soit une première de spectacle, soit un vernissage, soit un artiste international qui est de passage dans notre belle ville, etc. En d’autres mots, on ne s’ennuie pas!
Les dernières semaines, j’ai eu la chance d’aller voir Eugène Onegin à l’Opéra de Montréal, les Momies égyptiennes au Musée des Beaux Arts de Montréal et d’assister au spectacle privé de Cœur de Pirate pour la Fondation du CHUM…Bref, que du beaux pour mes yeux et mes oreilles. Et pour continuer sur cette belle lancée, Carmina Burana aux Grands Ballets Canadiens, qui était à la hauteur du hype qui l’entourait.
Le Stabat Mater en première partie
L’œuvre principale était précédée du Stabat Mater, dirigé par Dina Gilbert et chorégraphié sur l’œuvre phare du compositeur baroque Italien Giovanni Battista Pergolesi. Musicalement parlant, on était donc plutôt dans quelque chose de traditionnel qui fait partie du répertoire standard. Les solistes, la soprano Kimy McLaren et la mezzo-soprano Maude Brunet, ont interprété la partition avec justesse et brio et leurs voix se mélangeaient parfaitement bien, surtout lorsqu’elles étaient en contre-point.
Côté chorégraphie, c’était tout sauf du réchauffé, malgré le fait que l’œuvre originale se penche sur la souffrance et la douleur de la vierge Marie, un sujet plutôt conservateur. La chorégraphie d’Edward Clug, tente plutôt de traduire la complexité des relations hommes-femmes et chacun des mouvements du Stabat Mater aborde d’un aspect différent des relations amoureuses, parfois de façon tragique, parfois avec un ton humoristique. Une première partie à la fois émouvante mais portant aussi à la réflexion.
Un Carmina qui ne déçoit pas!
Parlons maintenant de la pièce de résistance; Carmina Burana. Mêmes si l’on ne connaît rien à la musique classique, on a tous entendu et réentendu ce canon du répertoire, ne serait-ce que son air le plus connu, le fameux « O Fortuna », qui figure dans nombre de films et de publicités (for real, allez l’écouter sur YouTube et vous allez le reconnaître en moins de 10 secondes).
La barre était donc haute en ce sens. Pour ce qui est des chanteurs, le Baryton Alexandre Sylvestre étant indisposé, un Dominique Côté en forme l’a remplacé in extremis. La toujours sublime Aline Kutan chantait la partition de soprano, tandis que le rôle de ténor était confié à l’excellent stagiaire de l’Atelier Lyrique de Montréal, Spencer Britten. Sans exagération, on lui présage une grande carrière.
Le malgré la renommée de la pièce d’ouverture mentionnée ci-haut, le « Dulcissime » est sans aucun doute le deuxième air le plus attendu du public de par sa spectaculaire virtuosité. Comme d’habitude, Aline Kutan (qui était aussi ma prof de chant au Conservatoire, hihi) l’a exécuté de façon flawless.
Pour ce qui est de la chorégraphie, je ne m’avancerai pas sur l’aspect technique de la chose, mais l’œuvre de Carl Orff est basée sur des textes séculaires retrouvés à l’Abbaye de Benediktbeuern et écrits par des clercs nomades du XIIe et du XIIIe siècles. Décrivant la condition humaine, le livret parle d’amour, de printemps et des plaisirs de la vie, soit la bonne chère, le vin et la fête. Le tout était exprimé de façon authentique par le corps de ballet et chacun des danseurs a eu l’occasion de briller dans un numéro.
J’ai vraiment passé une soirée magnifique aux Grands Ballets et, si vous cherchez la sortie idéale pour votre date ou avec une amie, ne cherchez pas plus loin! Le spectacle Carmina Burana est présenté jusqu’au 19 octobre prochain à la salle Wilfrid Pelletier.
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